Didier Destremau, auteur
Echos
Mort de Nasrallah : vers une escalade au Moyen-Orient ? - 30 septembre 2024
Euro Topics


Mort de Nasrallah : vers une escalade au Moyen-Orient ?

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué vendredi, lors d'une frappe israélienne visant le quartier général de la milice, dans la banlieue de Beyrouth. A la tête du Hezbollah depuis plus de trois décennies, Hassan Nasrallah était aussi l'une des figures clés de l''axe de la résistance' pro-iranien. Les commentateurs s'interrogent sur les prochaines réactions des différentes parties au conflit.

Novinky.cz (CZ)

20 sur 20 pour Nétanyahou

Novinky.cz félicite le premier ministre israélien :

«Israël a bien fait de ne pas se laisser dissuader de poursuivre ses attaques et d'ignorer les propos de nombreux politiques occidentaux, dont Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE. Benyamin Nétanyahou a bien réagi en rejetant les demandes des Etats-Unis et de la France d'un cessez-le-feu de trois semaines et d'une désescalade du conflit. ... Le Hezbollah a déclaré qu'il continuerait à combattre Israël, mais le mouvement et ses milices sont affaiblis, des hauts commandants sont morts et de nombreuses armes et munitions, y compris des missiles sophistiqués, ont été détruits.»




Alex Švamberk


Frankfurter Allgemeine Zeitung (DE)

Trop tôt pour un cessez-le-feu

Israël a amélioré sa position stratégique, écrit Frankfurter Allgemeine Zeitung :

«Les explosions de bipeurs ont neutralisé de nombreux combattants du Hezbollah et brouillé leur système de communication. D'importants commandants de l'organisation sont morts, et leur arsenal de missiles a été massivement attaqué. Une opération d'une telle envergure menée en quelques jours témoigne à la fois d'une planification minutieuse de la part d'Israël, mais montre que le Hezbollah présumait de ses forces. ... L'Occident doit comprendre qu'un cessez-le-feu rapide profiterait largement à Téhéran. Si l'affaiblissement du Hezbollah était suspendu, il resterait un instrument de pouvoir iranien à la frontière nord d'Israël. Enfin, à moyen terme, Israël ferait face à la même menace qu'avant le 7 octobre, tout du moins au nord.»




Nikolas Busse



Público (PT)

La peur d'un embrasement général

La spirale de la violence n'est pas près de s'arrêter, estime le politologue José Pedro Teixeira Fernandes dans Público :

«Ce que nous savons, c'est que les attaques israéliennes et les pertes subies par le Hezbollah mettent ce dernier sous pression et l'obligent à vouloir restaurer sa crédibilité et sa capacité de dissuasion. Le Hezbollah dispose toujours d'importantes capacités militaires, lui permettant de frapper l'ensemble du territoire israélien. ... Il est cependant tiraillé entre ses intérêts au Liban et ceux, plus larges de l'Iran, dont il dépend. Ceci dit, force est de constater que l'intensité de la confrontation militaire et son extension géographique ont considérablement augmenté, alimentant la crainte d'une guerre généralisée.»




José Pedro Teixeira Fernandes


Le Monde (FR)

Téhéran dans une impasse stratégique

Dans Le Monde, Mohammad-Reza Djalili et Clément Therme, spécialistes de l'Iran, analysent les répercussions que pourrait avoir la mort de Nasrallah pour l'Iran :

«La République islamique se trouve désormais dans une impasse stratégique entre un désir de vengeance et la nécessité d'assurer la survie de son système… Quelle que soit la réaction iranienne à la mort de Hassan Nasrallah, le Hezbollah, fleuron du réseau d'influence de Téhéran se trouve in fine, avec son décès, durement et durablement affaibli… Les discours officiels qui présentent la disparition du chef de Hezbollah comme une victoire politique de l''axe de la résistance' et célèbrent le 'martyr' de Nasrallah risquent de se heurter à une nouvelle forme de réalité : le début de la fin du projet idéologico-politique de la République islamique au Moyen-Orient.»




Mohammad-Reza Djalili, Clément Therme


Corriere del Ticino (CH)

Entre bénédiction et malédiction

Benyamin Nétanyahou divise le Moyen-Orient en différents camps, estime Corriere del Ticino :

«La mort de Nasrallah a même suscité la liesse chez des sunnites. Les accords d'Abraham entre certains pays arabes et Israël tiennent toujours, malgré les événements de cette année. Dans son discours à l'ONU, devant une Assemblée générale à moitié désertée, Nétanyahou a placé l'Egypte et l'Arabie saoudite dans le camp des 'gentils', de la paix et de la prospérité. ... Il les a qualifiés de bénédiction, en opposition avec la malédiction que représentent ses véritables ennemis, dont l'Iran. ... On peut craindre que la réaction légitime, quoique disproportionnée, de l'Etat juif n'entraîne non pas une diminution mais une intensification du terrorisme.»




Ferruccio de Bortoli


Ilta-Sanomat (FI)

Les Libanais méritent de s'en sortir

Ilta-Sanomat estime que l'affaiblissement du Hezbollah ne conduira pas nécessairement à la paix au Liban :

«La paralysie du Hezbollah pourrait être pour le Liban l'occasion d'un renouveau, une fois que cette période de chaos aura pris fin. ... Les Libanais méritent de vivre dans un pays normal, gouverné démocratiquement, où l'Etat détienne le monopole de la force. Réaliser ce rêve impliquerait que le Hezbollah rende les armes, que la paix s'installe entre les différentes communautés libanaises et qu'un accord de paix durable soit conclu avec Israël. Pour l'heure, il est difficile d'imaginer que ce rêve puisse un jour devenir réalité.»


Jouko Juonala


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Israël inflige un nouveau martyr au Liban, la France reste immobile - 29 septembre 2024
Le courrier des stratéges
Israël inflige un nouveau martyr au Liban, la France reste immobile

Historiquement, la France est la protectrice du Liban. C'était il y a longtemps. Alors qu'Israël procède à des bombardements dramatiques qui achèvent un peu plus un pays déjà meurtri par les pénuries et les crises, la France constate que sa proposition de trêve a été balayée par Netanyahou, et reste les bras croisés. Décidément, nous avons renoncé à tout ce qui faisait notre pays.

? Comme nous l'avions annoncé, la guerre fait désormais rage au Liban, où Israël multiplie les bombardements d'une violence extrême
? L'aviation israélienne a largué une bombe anti-bunker de 2.000 tonnes sur le quartier général souterrain du Hamas
? Une certaine confusion règne sur l'état de santé du secrétaire général du Hezbollah, qui aurait pu être blessé dans l'explosion
? Différents bombardements semblent avoir lieu sur l'ensemble du pays

Nous avons tous en tête le martyr subi depuis plusieurs années par le Liban :

l'explosion terrible au port de Beyrouth
les coupures d'électricité incessantes
la crise bancaire qui a ruiné les Libanais

A ces fléaux, les violentes attaques israéliennes ajoutent le pire et ressemblent à la mise à mort d'un pays à l'agonie.

Comme nous l'indiquions cette semaine, la guerre a commencé entre Israël et le Hezbollah, et déjà le Liban paie un prix exorbitant pour ce conflit. En l'état, le bombardement subi dans le sud de Beyrouth, dans une zone très peuplée, avec une bombe de 2.000 tonnes anti-bunker pour souffler le quartier général souterrain du Hezbollah, s'ajoute aux nombreux bombardements menés depuis plusieurs jours dans l'ensemble du pays.

Cette fois, les dégâts sont colossaux et constituent probablement un tournant dans la guerre : les heures qui viennent diront si le Hezbollah dispose d'une force de frappe capable de faire plier l'ennemi, et si l'Iran se mêlera à la danse.

Nous l'avons déjà dit : il est très probable que l'armée israélienne intervienne “au sol” au Liban, pour une durée probablement la plus courte possible, mais dans un conflit “chaud” et direct. Nul ne sait jusqu'où cette intervention peut porter le monde, notamment parce qu'il est difficile de savoir en l'état dans quelle mesure le Hezbollah est affaibli.

Cet affaiblissement du Hezbollah est en partie dû aux assassinats ciblés israéliens, et aux dégâts éventuels causés par le bombardement d'aujourd'hui sur le quartier général du mouvement. Les Israéliens ont soutenu que Nasrallah, le chef du Hezbollah, y aurait trouvé la mort, mais certaines sources parlent de blessures, d'autres affirment qu'il est en bonne santé. Il est vraisemblable en tout cas que plusieurs dirigeants du Hezbollah soient morts dans cette opération, au moment même où les troupes au sol vont devoir livrer combat.
Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, cette accélération intervient à un moment où l'Occident est chahuté par des élections américaines incertaines et à hauts risques pour les alliés des Etats-Unis. La fébrilité israélienne en est le témoignage : il reste peu de temps pour maximiser ses gains.

Il se trouve que cette accélération a lieu pendant l'Assemblée générale de l'ONU. Conscients des intentions belliqueuses d'Israël, la France et les Etats-Unis ont profité de cette occasion pour proposer une trêve de trois semaines à Israël. Netanyahou l'a écartée d'un revers de la main, bien décidé à faire la guerre.

Historiquement, la France est la protectrice du Liban. Le spectacle qu'elle offre est terrible aujourd'hui : incapable d'imposer la paix, elle ne prend même plus position contre la guerre faite à son protectorat historique.

Nous sommes décidément tombés bien bas, et l'accession de Macron au pouvoir n'a certainement pas inversé cette tendance. Bien au contraire.

Par Éric Verhaeghe

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ENFUMAGES - 29 septembre 2024
Jacques Grieu
ENFUMAGES
Il n'y aurait, dit-on, « pas de fumée sans feu »
Feu ce bon La Fontaine ne nous a pas dit mieux.
Dieu soit loué, cent fois loué, ses fables et leurs pensées,
En vilaine fumée ne s'en sont point allées…
Pourtant disent certains, si « gloires et vanités »
Ont beau fumer beaucoup, leurs feux sont… égarés !
Celui qui cherche un feu, marche vers la fumée
Sans savoir si le vent ne l'a pas détournée .
A force de fumer, peut-on devenir cendre ?
La question nous taraude sans qu'on veuille l'entendre.
Arrêter de fumer ? D'abord, il faut vouloir :
Et ensuite, il faudrait, soi-même aussi se croire .
Donc cesser de fumer, n'est pas tâche si ardue;
Certains, des obstinés, vingt fois l'ont obtenu.
« A fuir toute allumeuse » est aussi conseillé.
Les allumettes humides serait une autre idée ?
Si la toux n'a jamais empêché de fumer,
Fumer n'empêche pas certains de trop tousser.
La vérité est bien , à nos pauvres oreilles,,
Ce que noire fumée est aux yeux : c'est pareil.
Au cinéma on voit des acteurs qui boucanent ;
Le spectateur fumeur, n'a pas droit aux gitanes !
Au ciel, aurait-je droit de fumer mon havane ?
Si on me l'interdit, autre part je me damne...
Jacques Grieu

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Mainstream Media: Killing Israelis is Terrorism, but Killing Arabs is Genius! - 29 septembre 2024
Medium daily digest
Mainstream Media: Killing Israelis is Terrorism, but Killing Arabs is Genius!

A racist double standard is blinding us to the potential for a Middle Eastern war.

Almost a year ago, the Palestinian resistance launched its infamous October 7th attack, killing approximately 1,139 Israelis. While the operation targeted military bases and personnel, some militants committed war crimes by attacking civilians at nearby kibbutzes and a musical festival. While killing non-combatants is inexcusable, the extent of these acts was greatly exaggerated by Israel and its Western allies. Taking its cues from the IDF, the American press and the President promoted untrue claims of Palestinians “burning babies alive” and weaponizing mass sexual assault. This propaganda push manufactured consent for Israel's ongoing genocide in Gaza and is still used by Israel's defenders as a justification for every Zionist aggression. Every critique or question about Israel's indiscriminate attack on civilians (such as the one posed to the White House Press Secretary below) is retorted with, “Well, on October 7th…”
Transcript of a White House press briefing in which the President's spokeswomen used October 7th to dodge a question about Israel killing UNRWA workers.

However, when the shoe is on the other foot, the mainstream media expresses little sympathy for innocents. When Israel kills Arab civilians, not only is there far less concern from American newsrooms than when an Israeli is killed but there's an aura of celebration and awe for Israel's capacity for murder.
Strikes in Lebanon

Last week, Israel carried out a coordinated bombing in Lebanon by booby-trapping consumer electronic devices. Using a Hungarian shell company, Mossad, Israel's intelligence agency, manufactured and distributed pagers and handheld radios filled with high explosives. The devices were then sold to Hezbollah and simultaneously detonated in a two-wave strike, which former CIA Director Leon Panetta called “a form of terrorism.”

The first wave set off explosives in pagers, while the second detonated walkie-talkie bombs. In an act of unspeakable inhumanity, the second explosion was activated during the funerals for those killed in the first attack, including one for Fatima Abdullah, a nine-year-old girl.

The attacks killed at least 37 people (including another child besides Fatima), wounded thousands, and were the opening blow in Israel's staggering bombing campaign of heavily populated civilian areas. The video below shows the rubble of an apartment building, bombed by the Israeli Air Force in hopes of killing one combatant.

As I write, an updated casualty count has come in from Lebanon: 274 deaths and 1,246 wounded, including at least 24 children and 39 women.1 The actual figure is likely much higher. While American media has tried to excuse Israel's attacks as “self-defense,” the illegality of Israel's tactics is undisputed.

The use of booby traps, defined as explosives that are “likely to attract civilians,” is a war crime.2 This classification was intended to save children like Fatima, who picked up her father's beeping pager.3 The device exploded in her hands, killing her.
Mourners carry a picture of Fatima Abdullah, killed by Israel's booby trap.

Given the continued prevalence of October 7th's victims in the American press, one would expect similar sympathy would be extended to Arab populations facing far higher death tolls. *Surprisingly*, the very media outlets that spent the last year repeatedly condemning the loss of Israeli lives have shown no such regard when the victims are Arab. (*heavy sarcasm)
An “Extraordinary Act”

No media outlet did more to promote the false narrative of weaponized sexual assault on October 7th than The New York Times. In its now-debunked article entitled “Screams Without Words,” the Times hired an Israeli food blogger to interview Zionist agencies and the Israeli Army, printing their testimonies unscrutinized as if they were fact. Since then, the Times and many other pro-Israel outlets have scorned the pro-Palestine movement for allegedly overlooking the Israeli civilians killed.

Yet when it is Arab civilians who are killed, The New York Times covers it like the welcomed launch of a new iPhone. Its article on Israel's booby traps ploy entitled “Pager Attacks Highlights Tension Between Israel's Technical Might and Strategic Fog” fawns over the supposed brilliance and cunning ability of Mossad, giving little attention to the Lebanese lives shattered by the assault. While The New York Times went out of its way to falsely accuse the Palestinian resistance of premeditating sexual war crimes, when Israel commits an actual planned war crime, it's a testament to their “technical might.”
The New York Times' headline praising Israel for its electronic bombs.

But the double standard isn't limited to the paper of record. CNN called the bombs “audacious,” while Foreign Policy glazed Mossad, writing, “They (the bombs) demonstrate, once again, the extraordinary skill of Israeli intelligence.” Never to be outdone, National Review wrote, “Israeli Intelligence is Amazing.” Maybe they'll start running tourism ads for apartheid Israel, as they did for South Africa.

Inside the bizzaro world of America's most prominent newsrooms, Israel blowing a child's face off with an internationally banned weapon is an “extraordinary act.” But when anyone with a skin tone darker than an egg shell fights back against such acts, well, they're a terrorist. I'd laugh if it weren't so heinously racist.

Given this outrageous double standard, it'd be expected I would call these media figures hypocrites. But this isn't hypocrisy. A hypocrite is someone who acts against their beliefs. Despite their earlier condemnations of attacks on Israeli civilians, the reporters who fondly praise Israel's war crimes don't believe civilians should be protected. They believe some civilians should be protected, namely Israelis, Americans, and citizens of other predominantly-White nations. So, no, they're not hypocrites. They're racists.

Lost beneath the abhorrent praise heaped on Israel's military is the real story, the one an honest media culture would be reporting on vigorously. Israel's latest attacks are yet another attempt to provoke Hezbollah and Iran into a regional war. The U.S. increased its troop levels in the region to 40,000, indicating it would enter the conflict if Israel got its wish.4 In such chaos, Israel will have the opportunity to seize coveted land from its neighbors (as it stole the Golan Heights from Syria in 1967) and ethnically cleanse the inhabitants in pursuit of establishing its desired empire of “Eretz Israel.”

(You can read more about the Zionist desire for regional colonization here.)

Alerting Americans to the danger of a full-fledged war in the Middle East should be the top priority of our media. Unfortunately, they are resigned to shepherding the interests of the military-industrial complex into the mainstream, parroting the same anti-Arab racism, Islamaphobia, and falsehoods they did during the War on Terror.

By Joe Mayall



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From Yitzhak Shamir to Benjamin Netanyahu. - 29 septembre 2024
Medium daily digest
From Yitzhak Shamir to Benjamin Netanyahu.


In June of 1990, after the collapse of “the dirty trick” perpetrated by Shimon Peres, Yitzhak Shamir formed his Likud led government. That government was hailed by much of the Israeli and the world press of the time as the “the most right wing and religious government” in the history of Israel. As the “peace process” was gaining steam, the government became the target of the immense pressure exerted by the United States, the Republican Administration of George H. W. Bush. The Madrid Conference, the prelude, its proceedings and the aftermath became the focus of the world's attention. With the Soviet Union rapidly declining on the world stage, the Administration started perceiving “the end of history”, the “inevitability” of emerging unipolar world order, and envisaged solving all outstanding world conflicts, the Israeli-Arab conflict being the most prominent of them all. Yitzhak Shamir resisted what many in Israel, Washington and European capitals believed to be the correct path to “peace”: accepting the PLO as the partner and granting it the foothold in the West Bank and Gaza. Shamir preferred the autonomy led by local Palestinian leaders. He would not budge, but a few concessions he had to make to placate the Americans led to the withdrawal of the few “all or nothing” members of his narrow government, its subsequent collapse and eventual victory of the Labor and the signing of the Oslo Accords.

More than thirty years have passed since then, but the events surrounding Israel and the Netanyahu government are similar in two ways: the participants and the immense importance of the decisions being made. Like the Shamir government in 1991, the Netanyahu government today is being pressured by Washington and, more or less, the rest of the world into making far reaching “peace” decisions. The positive consequences of these decisions are short term. They follow the immediate political agenda of Israel's “friends”. For Israel, on the other hand, they deliver only a short reprieve from the diplomatic pressure. Their long term validity is based on much hope and oft repeated premise that “something must be done”.
Israeli Premier Yitzhak Shamir (1st on the right), facing Haidar Abdel Shafi (1st on the left), the head of Palestinian delegation across the table at opening of the Madrid Conference, 30 October 1991.

The calls for “cease fire” and the de facto keeping of Hamas in power in Gaza echo the demand, back during the Madrid Conference of 1991, to include the PLO in the negotiations. Shamir's argument against talking to the PLO, and Yasser Arafat in particular, was based on a simple argument that is still valid today. One cannot negotiate with an organization whose very raison d'être is one's destruction. That is clearly stated in the organization's charter and confirmed by the relentless armed struggle. The counter argument argues that once given a territory to govern and the responsibility of the governing body the organization will moderate itself and will slowly evolve into something other than a terrorist organization. The architects of Oslo accords could be excused for their naivete. Though their logic was questionable at its core, the absence of practical confirmation of their folly provided their argument with some veil of validity. If nothing else, the years between the signing of Oslo accords and October 7 have provided plenty of empirical evidence to the absolute fallibility of their approach. The organization whose goal is the destruction of another entity, and not the creation of its own, never moderates. It views every agreement as a way to improve its position vis-a-vis the opponent, to continue its violent aggression, to demand more during next negotiations and never agree to end the conflict. To be fair to the world leaders, most of them understand this argument fairly well. However, their ultimate goal is not the well being of Israel in the long run. Their goal is to contain the conflict and at least temporarily remove the issue from their immediate agenda. Israel's goals are completely opposite of those. Yitzhak Shamir in 1991 and Benjamin Netanyahu now understand that tragic predicament. But what about other Israeli leaders?
The signing of the Oslo Accords at the White House in Washington on September 13, 1993. Rabin had major doubts during and after the signing.

In Israel, the years between Oslo and October 7 have been the years of the experiments in the country's leadership. Israel's political elite is different from most other Western democracies as it includes two distinct groups: professional politicians and the former military men turned politicians. Intuitively, it is safe to assume the leaders with the military background are to expose hawkish policies. Surprisingly, it is not the case at all. With the exception of Ehud Olmert all catastrophic political initiatives have been spearheaded by very decorated former military men: Yitzhak Rabin, Ehud Barak and Ariel Sharon. The reason for this unexpected pattern is simple: politics is a strategy and war is tactics. When faced with a complicated political situation a military man tends to view it as a battle that must be won now and at all costs. They tend to be more predisposed to compromises of questionable sustainability. They are used to a situation when the after the war business is not their responsibility. They want to come up with a solution and think of the long term consequences as not part of the immediate problem. Their belief in the ultimate military might blinds them to inevitable constraints forced by politics. Every compromise is accompanied by bombastic declarative assurances to reverse the agreement if the other side breaks it. Those become empty statements under the weight of world opinion and diplomatic pressure.
Strolling through the Central Park. Early 1990s.

Shamir's departure from the Prime Minister Office set in motion the “peace process” full of hope and promise that turned out to be a bloody and tragic catastrophe. Netanyahu's staying in power and steadfastly clinging to the basic security principles and the long term appreciation of reality is the only barrier in front of another series of experiments designed by the White House and other well meaning friends to be unleashed upon Israel.


Written by Lev Stesin

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