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Le bon côté de la barrière
Le 01 juin 2024 Le bon côté de la barrière Suis-je du bon côté de l'histoire quand je me révolte contre ce qui se passe à Gaza et que je critique violemment les Etats Unis et Israel ? Que je les accuse de ne voir le problème qu'au bout de leur nez ? Dans une guerre, la propagande, le matraquage d'idées sont devenues aussi dangereuse que les canons. Le nombre de tribunes, articles,..."...voir plus...
Le bon côté de la barrière Le 01 juin 2024 Le bon côté de la barrière Suis-je du bon côté de l'histoire quand je me révolte contre ce qui se passe à Gaza et que je critique violemment les Etats Unis et Israel ? Que je les accuse de ne voir le problème qu'au bout de leur nez ? Dans une guerre, la propagande, le matraquage d'idées sont devenues aussi dangereuse que les canons. Le nombre de tribunes, articles, déclarations diverses, manifestations peuvent un moment ou un autre faire basculer la situation. Sans trop verser et croire à l'efficacité des pétitions qui fleurissent au point de les rendre illisibles et inopérantes, je suis persuadé que tout citoyen dans des démocraties comme les nôtres ont leur mot à dire et ne doivent pas hésiter à verser leur goutte d'eau dans le vase. Que ce soit en période électorale (Etats Unis et Europe), quand ces manifestations ont plus de poids mais aussi en temps normal, il faut battre le fer quand il est chaud, il faut donner son coup de marteau sur le clou pour que les dirigeants se rendent compte qu'il n'y a plus d'échappatoire et que la coupe est pleine. Les dirigeants de nations sont à l'écoute de leurs administrés pour des raisons plus ou moins avouables certes et se sentent à un moment ou un autre contraints de suivre leurs revendications. Les étudiants américains qui manifestaient de manière trop souvent violente sont parvenus à peser sur la décision d'en finir avec la guerre au Viet Nam. Leur exemple auquel on pourrait ajouter une multitude d'autres qui ont imposé des virages plus ou moins serrés à leurs gouvernants sont à suivre. Avoir raison trop tôt est assurément souvent dangereux mais il faut avoir le courage d'assumer ces périls ne serait-ce que pour jouir un jour de la satisfaction d'avoir été à contre-courant pour la bonne cause… DD ... voir moins...
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Israël, la nouvelle Afrique du Sud de l'apartheid ?
Le 28 mai 2024 Israël, la nouvelle Afrique du Sud de l'apartheid ? La guerre et le carnage en cours à Gaza ont déjà largement écorné la réputation et l'image d'Israel. De plus ils ont accentué son isolement dans la région, bien sûr mais aussi dans le monde : le pays a basculé dans une réprobation internationale qui devient préoccupante et risque de durer et d'accentuer..."...voir plus...
Israël, la nouvelle Afrique du Sud de l'apartheid ? Le 28 mai 2024 Israël, la nouvelle Afrique du Sud de l'apartheid ? La guerre et le carnage en cours à Gaza ont déjà largement écorné la réputation et l'image d'Israel. De plus ils ont accentué son isolement dans la région, bien sûr mais aussi dans le monde : le pays a basculé dans une réprobation internationale qui devient préoccupante et risque de durer et d'accentuer l'antisionisme/antisémitisme qui déjà se développent partout. Mais le problème n'est pas seulement politique. Il a un aspect religieux accentué qu'il ne faut en aucun cas minimiser : Confessionnel comme elle l'est, la nation israélienne s'éloigne de plus en plus des prescriptions religieuses qui sont celles suivies par les religions du livre. Et elle entraine dans l'opprobre les confessions qui inconditionnellement l'appuient comme les Evangélistes américains. Même s'il semble exister des dissensions sur l'inclusion de l'Islam dans le groupe de confessions dites « religions du livre », il ne fait aucun doute que le christianisme et le judaïsme y appartiennent. Et que parmi la myriade de confessions chrétiennes qui s'y côtoient, personne ne peut exclure l'évangélisme qui y a toute sa place. Pour ces chrétiens et ces Juifs, la Bible est un document sacré et respecté dont tous reconnaissent l'inspiration divine et l'obligation absolue de s'y référer et de tenter de suivre les préceptes qu'elle édicte. Dans le livre des Lévites ( 19,1-2.11-18) nous pouvons lire et méditer les phrases suivantes : Le Seigneur parla à Moïse et dit : tu n'exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas… Tu ne le maudiras pas, tu ne commettras pas d'injustice… tu ne répandras pas de calomnies contre quelqu'un de ton peuple, tu ne réclameras pas la mort de ton prochain. Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur… tu ne garderas pas de rancune… Or nous constatons tous que ces injonctions divines ne sont aucunement respectées et appliquées à Gaza et qu'aux Etats-Unis qui appuient inconditionnellement Israël militairement, financièrement et diplomatiquement ( sans évoquer les autres soutiens vitaux que sont les échanges de renseignements), les Evangélistes ne font pas cas d'elles. L'appui colossal et quasi unanime à l'armée « la plus morale du monde » parait fort peu évangélique. Ce serait plutôt deux poids, deux mesures ... voir moins...
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Le sens d'une reconnaissance
Le 28 mai 2024 Le sens d'une reconnaissance Trois pays européens viennent de reconnaitre l'Etat palestinien, l'Irlande l'Espagne et la Norvège. La France hélas tergiverse mais ne se décide pas en dépit des déclarations, manifestations et surtout des abominations répétées, perpétrées par l'armée israélienne à Gaza. En Israel la fureur se déchaine contre ces décisions, et les..."...voir plus...
Le sens d'une reconnaissance Le 28 mai 2024 Le sens d'une reconnaissance Trois pays européens viennent de reconnaitre l'Etat palestinien, l'Irlande l'Espagne et la Norvège. La France hélas tergiverse mais ne se décide pas en dépit des déclarations, manifestations et surtout des abominations répétées, perpétrées par l'armée israélienne à Gaza. En Israel la fureur se déchaine contre ces décisions, et les outrances fleurissent de la part des responsables politiques, notamment celles du ministre des AE Israël Katz qui a accusé le 28 mai le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez de « se rendre complice des appels au génocide du peuple juif en reconnaissant l'État de Palestine». Or qu'y a-t-il de plus logique pour que la paix puisse régner entre deux États, qu'il soit nécessaire qu'ils existent tous les deux ? Il n'apparait pas aux dirigeants israéliens et à nombre de citoyens de ce pays que les Palestiniens existent en chair et en os, qu'ils sont plusieurs millions en comptant la gigantesque diaspora et qu'il n'y a pas d'autre nom pour les désigner que ce qualificatif de « peuple ». Israel continue sur la ligne tracée depuis le 14 mai 1948, date de la création officielle d'Israël en Palestine et dont le génocide en cours à Gaza est aujourd'hui le point d'orgue : un État de Palestine est incompatible avec l'idéologie sioniste Une terre sans peuple, pour un peuple sans terre. En d'autre terme : L'État de Palestine ne peut exister puisque le peuple Palestinien n'existe pas. Il est évident que la Palestine existera malgré la multitude d'obstacles et parmi eux, le soutien totalement improductif et stupide à court et long terme des Etats Unis. Qu'Israel ne veuille pas l'admettre malgré les voix qui se font entendre en son sein même est la marque d'une cécité politique et stratégique incompréhensible pour des gens de cette intelligence. DD ... voir moins...
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Michel Makinsky: «Après le décès du président iranien, Ali Khamenei doit reconsidérer les enjeux de succession»
Le 21 mai 2024 Michel Makinsky: «Après le décès du président iranien, Ali Khamenei doit reconsidérer les enjeux de succession» «Pour le Guide suprême, faire élire un successeur à la tête de l'Etat s'avère compliqué dans les circonstances actuelles, compte tenu des divisions au sein du camp conservateur» Temps de lecture estimé : 7 minutes Publié le 21 mai 2024 à..."...voir plus...
Michel Makinsky: «Après le décès du président iranien, Ali Khamenei doit reconsidérer les enjeux de succession» Le 21 mai 2024 Michel Makinsky: «Après le décès du président iranien, Ali Khamenei doit reconsidérer les enjeux de succession» «Pour le Guide suprême, faire élire un successeur à la tête de l'Etat s'avère compliqué dans les circonstances actuelles, compte tenu des divisions au sein du camp conservateur» Temps de lecture estimé : 7 minutes Publié le 21 mai 2024 à 14:41 • • • • Michel Makinsky Abonnés Inclus dans votre abonnement Ali Khamenei, le Guide suprême iranien. - Sipa Press Les faits - Spécialiste de l'Iran. Directeur général de la société de conseil sur l'Iran et le Moyen-Orient, Ageromys International, Michel Makinsky, conduit depuis plus de vingt ans des recherches sur la République islamique. Egalement chercheur associé à l'Institut d'études de géopolitique appliquée (Iega) et à l'Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), il a publié de nombreux articles et études dans des revues françaises et étrangères. Une nouvelle ère d'incertitudes s'ouvre après l'accident d'hélicoptère qui a coûté la vie au président iranien et à son ministre des Affaires étrangères, le 19 mai. La disparition d'Ebrahim Raïssi bouscule plusieurs calendriers et scénarios politiques comme ce fut le cas, en 1981, après l'assassinat du président Mohammad Ali Rajai par les Moudjahidines du peuple. A l'époque, Ali Khamenei accédait à la présidence de la République avant de devenir le Guide suprême, huit ans plus tard, à la mort de l'ayatollah Khomeini. Michel Makinsky - DR Ali Khamenei a opéré une mini-révolution institutionnelle, le 24 avril 1989, en renforçant les pouvoirs de plusieurs institutions et du Guide, lui donnant toute latitude pour convoquer une nouvelle élection si le chef de l'Etat mourait ou ne pouvait plus exercer ses fonctions. Il dispose aujourd'hui d'un trio sûr pour organiser l'élection, le 28 juin. Gholamhussein Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire, est un fidèle. Il appuie aussi le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, face à ses concurrents de la faction ultra Paydari. Candidat à sa propre succession au « perchoir », ce dernier est également soutenu par les Gardiens de la révolution. Le Guide accorde enfin toute sa confiance au vice-président, Mohammad Mokhber, choisi pour assurer l'intérim à la présidence jusqu'au scrutin. Il a servi dans le corps médical des Gardiens de la révolution pendant la guerre Iran-Irak et a dirigé le puissant conglomérat Setad/Eiko, organisation para-étatique sous contrôle du Guide. A lire aussi: Comment l'Iran a aidé le Hamas à attaquer Israël Pour Ali Khamenei, faire élire un successeur à la tête de l'Etat s'avère compliqué dans les circonstances actuelles, compte tenu des divisions au sein du camp conservateur, non seulement entre les durs et les conservateurs pragmatiques, mais également au sein des durs entre la faction ultra du parti Paydari et les Gardiens de la révolution. De plus, le faible taux de participation à la toute récente élection législative ne plaidait pas pour un retour aux urnes. Mais le sort en a décidé autrement. Le choix sera difficile. Mohammad Bagher Ghalibaf se présentera-t-il à la présidentielle malgré son impopularité, son image de corrompu et son passage à la mairie de Téhéran où il a laissé en héritage plusieurs scandales ? Cet ancien général des Gardiens de la révolution, dont il défend les intérêts, n'est pas dans une position très avantageuse malgré l'appui des Pasdarans. Ali Khamenei pourrait préférer le maintenir à la présidence du Majlis où il fera contrepoids à la faction Paydari. In fine, le Conseil des Gardiens de la Constitution, suivant les directives du Guide, sélectionnera les candidats qui lui conviennent et éliminera les éventuels compétiteurs « gênants ». Le président de la République n'a toutefois en Iran guère plus de pouvoir qu'un Premier ministre, dont la fonction n'existe pas. C'est le Guide qui décide et contrôle la vie de la nation. Le fils du Guide, Motjaba Khamenei est poussé par les ultras au sein du régime où il a d'importants soutiens Une succession peut en cacher une autre En Iran, chacun guette donc la prochaine échéance, en l'occurrence la succession du Guide âgé de 85 ans. C'est l'Assemblée des experts, qui rassemble 87 religieux (plutôt âgés) qui est chargée de désigner le futur Guide. Renouvelée en même temps que le scrutin législatif du 1er mars dernier, cette assemblée travaille depuis longtemps — et très discrètement — à sélectionner les futurs candidats. Un comité ad hoc de trois religieux (Rahim Tavakol, Ahmad Khatami et Ebrahim Raïssi) a sélectionné une « shortlist » des nominés. Ebrahim Raïssi était à la fois sélectionneur et potentiel sélectionné. Malgré un bilan ne plaidant pas pour lui, une impopularité générale, un rang religieux médiocre, il faisait figure de favori parmi les successeurs possibles du Guide suprême. Son décès rebat les cartes. Le nom d'un autre champion est souvent cité : le fils du Guide, Motjaba Khamenei. Ce dernier est poussé par les ultras au sein du régime où il a d'importants soutiens. Il est implanté et actif auprès des Gardiens de la révolution, des milices Bassiji, des appareils sécuritaires les plus répressifs et des ultras. Il est proche du redouté Hossein Taeb, ancien chef du service des renseignements des Gardiens, dont il fut limogé en 2022 après quelques échecs retentissants face aux attentats organisés par Israël. Il se démène pour acquérir une position majeure. Il est déjà membre du très influent du bureau du Guide, cet appareil déterminant et protéiforme qui assure le contrôle de Khamenei dans toutes les structures du pouvoir. Parmi ses points faibles, ses maigres compétences religieuses qu'il essaie de combler en suivant des enseignements. L'ayatollah Mahmoud Mohammadi Araghi a toutefois évoqué en février une conversation avec le Guide où celui-ci a écarté l'idée d'une candidature de son fils car elle donnerait à la fonction un caractère héréditaire inacceptable. Les analystes sont assez partagés sur ce point. Certains considèrent que l'Assemblée des Experts pourrait ne pas se sentir liée par l'exclusion posée par Khamenei. D'autres estiment que la réputation de Motjaba Khamenei, qui n'est pas davantage un religieux de haut rang, suffit à l'écarter de la fonction suprême. Si, in fine, Motjaba n'est pas retenu car sa candidature apparaît trop « gênante », les Gardiens de la révolution devraient peser de tout leur poids pour que le successeur de Khamenei leur soit dévoué. La diminution des tensions avec les voisins est une priorité absolue pour Téhéran, possiblement plus urgente que le dossier nucléaire La diplomatie iranienne sans tête ? Le décès de Raïssi a laissé dans l'ombre celui du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian. Celui-ci jouait un rôle de plus en plus affirmé sur la scène internationale. Très proche des Gardiens de la révolution et du défunt général Soleimani, il était opposé aux concessions consenties aux Occidentaux, notamment par son prédécesseur Mohammad Djavad Zarif qu'il critiquait souvent. L'exercice de ses fonctions l'a rendu plus pragmatique, sans lui faire perdre de sa méfiance à l'égard des « ennemis » du régime. Dur en négociations, il a fait preuve d'un certain professionnalisme dans un rôle d'exécutant de la politique extérieure dont les grandes orientations sont déterminées par le Guide et le Conseil Suprême de la Sécurité nationale, qui assure aussi la surveillance de sa mise en oeuvre. Le Conseil Suprême de la Sécurité nationale a longtemps été dirigé par le très pragmatique Ali Shamkhani, principal artisan du très important accord saoudo-iranien conclu sous l'égide de Pékin, le 10 mars 2023. Mais, il a été limogé le 22 mai 2023 sous la pression des « durs » au sein des Pasdaran. Depuis lors, un officier de marine pasdaran proche de cette ligne, Ali Akbar Ahmadian, est à sa tête. Mais en dépit de changement, c'est toujours le Guide et son imposant Bureau qui déterminent les orientations extérieures. Il est trop tôt pour évaluer toutes les conséquences du décès d'Abdollahian. Sa disparition ne devrait en principe pas susciter d'évolution majeure des positions de l'Iran. Mais elle risque de compliquer la gestion pratique de la politique extérieure. Le ministre était très impliqué dans les grands dossiers régionaux et thématiques comme le nucléaire, selon une répartition des tâches bien huilée. Il avait une bonne connaissance et une bonne maîtrise de ces sujets. Son remplacement ne sera pas tâche facile. Sa pratique de l'arabe en faisait un interlocuteur utile pour les acteurs régionaux. Or, la diminution des tensions avec les voisins est une priorité absolue pour Téhéran, possiblement plus urgente que le dossier nucléaire, au vu de la déliquescence de l'accord de Vienne. A lire aussi: Au Moyen-Orient, l'attaque de l'Iran contre Israël a été repoussée par une fragile alliance régionale mise au point par les Américains L'ensemble des pays arabes ont adressé de vives condoléances « au peuple frère iranien », ce qui reflète d'une certaine façon — au-delà du vocabulaire employé — leur volonté de poursuivre une politique de baisse de la tension avec Téhéran malgré les conflits en cours et les méfiances réciproques. Où le Guide trouvera-t-il un successeur au défunt ministre ? Il n'est pas exclu qu'il puise dans le vivier du Strategic Council for Foreign Relations, think tank présidé par l'ex-ministre des Affaires étrangères, Kamal Kharrazi. En attendant, c'est le négociateur sur le nucléaire, Ali Bagheri, qui exercera les fonctions de ministre des Affaires étrangères à titre provisoire. Il reflète la volonté du Guide de ne pas interrompre l'esquisse du délicat dialogue avec Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique ... voir moins...
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Il y a quelque chose de pourri dans le royaume
Le 30 avril 2024 Il y a quelque chose de pourri dans le royaume Après l'holocauste et le massacre des Arméniens, la France se prépare enfin à reconnaitre un autre génocide. Ce sera celui des Assyro-Chaldéens, enfin près de 110 ans après ! Mieux vaut tard que jamais. Celui des Palestiniens de Gaza pourra attendre longtemps aussi peut-être. Grâce à sa neutralité,..."...voir plus...
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume Le 30 avril 2024 Il y a quelque chose de pourri dans le royaume Après l'holocauste et le massacre des Arméniens, la France se prépare enfin à reconnaitre un autre génocide. Ce sera celui des Assyro-Chaldéens, enfin près de 110 ans après ! Mieux vaut tard que jamais. Celui des Palestiniens de Gaza pourra attendre longtemps aussi peut-être. Grâce à sa neutralité, la France avait autrefois pu être l'auteur d'avancées diplomatiques internationales. Elle n'a plus cette ambition et comme la nature a horreur du vide, ce sont d'autres puissances qui tentent désormais de jouer ce rôle. Enfin, il n'y a pas qu'au royaume du Danemark qu'il y a quelque chose de pourri. Au royaume de France, la Palestine muselée Alors que la bande de Gaza est soumise à la pire campagne de bombardements du XXIe siècle, les critiques d'Israël et les défenseurs des Palestiniens sont de plus en plus souvent convoqués par la police pour « apologie du terrorisme » et/ou taxés d'antisémitisme. Au royaume de France, la Palestine muselée Un syndicaliste, a été condamné le 18 avril à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». En cause : un tract publié à la suite des massacres du 7 octobre. Il n'y soutenait pas l'action du Hamas. Il ne la réprouvait pas non plus. Il affirmait que « les horreurs de l'occupation illégale se sont accumulées » et qu'elles avaient reçu « les réponses qu'elles ont provoquées ». Sa condamnation est symptomatique d'une judiciarisation des prises de position qui ont eu le malheur d'inscrire ces évènements dans le temps long de l'occupation israélienne. La journaliste et militante Siham Assbague a elle aussi été convoquée par la police il y a une semaine pour le même motif. Idem pour la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, dont les propos manifestement mis en cause ont été tronqués pour faire le buzz sur les réseaux sociaux. Une dynamique répressive qui va jusqu'à cibler Mathilde Panot, députée et présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, principale formation de gauche dans le pays, la seule aujourd'hui à défendre explicitement les Palestiniens, quoi que l'on pense de ses orientations en politique intérieure ou sur nombre de dossiers internationaux. Cette séquence aux airs de « chasse aux sorcières » se déroule dans un contexte plus large de criminalisation de la cause palestinienne en France. Une dynamique alimentée depuis de nombreuses années par plusieurs tendances : la volonté affichée par le pouvoir de lutter contre l'antisémitisme alors que le pays a connu au cours des deux dernières décennies des attentats jihadistes, dont certains visaient spécifiquement la communauté juive, et la confusion entretenue par divers acteurs entre l'Etat d'Israël et les juifs dans le monde. Si le processus d'identification d'une partie de la classe politique et médiatique française à Israël - engendré par le sentiment d'affronter une « menace islamiste » commune - n'est pas nouveau, il s'est dangereusement accéléré depuis le 7 octobre. Manifestations de solidarité avec la Palestine interdites, conférences annulées, chantage à l'antisémitisme, demande de dissolution de groupes parlementaires … Cette atmosphère toxique interroge. Pourquoi un tel zèle de la part des autorités dans la défense d'un État qui organise de manière systématique la destruction politique des Palestiniens ? Pourquoi aller à la rescousse d'un gouvernement d'extrême-droite soupçonné d'intention génocidaire ? Une propension à trop en faire en interne qui tranche avec la volonté de Paris de rééquilibrer son positionnement sur la scène internationale. Certes, la France avait, au lendemain du 7 octobre, rejoint le concert des nations soutenant inconditionnellement Israël. Mais depuis décembre dernier, Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu quand Paris a voté en faveur de l'admission de la Palestine à l'ONU… À bien des égards, la séquence actuelle convoque les fantômes de mai-juin 1967, une triste époque où la majorité de la classe intellectuelle et politique - à l'exception notable du président de la République Charles de Gaulle, du parti communiste et des mouvements d'extrême gauche - s'est rangée comme un seul homme derrière l'Etat hébreu, assimilant les Arabes aux nazis et Israël à l'humanité en péril. Plus de deux décennies après la Shoah, « le juif israélien » devient le symbole de l'opprimé en lutte pour son existence. Et « L'Arabe » l'émule du führer, celui qui permet à un monde européen rongé par la culpabilité de se défausser de ses responsabilités et, dans le cas français, de venger la perte de l'Algérie en 1962 en apportant un appui indéfectible à Israël contre les Arabes. Négligeable Aujourd'hui, la situation est peut-être pire. Car l'Etat hébreu a fait tomber les masques depuis longtemps. En Europe et en Amérique du Nord, la façade attrayante du sionisme libéral s'est écroulée. La coalition au pouvoir n'est plus seulement coloniale. Elle est explicitement suprémaciste. En 1967, il est possible que certains se soient leurrés et aient défendu Israël par souci sincère du sort des juifs et adhésion au mythe sioniste des origines. Aujourd'hui, alors que la proportion religieuse au sein de la société israélienne s'accroît à la vitesse grand V et que nombre de députés et de ministres n'hésitent plus à justifier leurs actions au nom de la Bible, comment expliquer que la France championne du monde des polémiques hebdomadaires autour du fait religieux, s'accommode si facilement des Smotrich et autre Ben Gvir qui sont loin de ne représenter qu'une minorité négligeable dans leur pays… ? Dans le discours médiatique dominant, l'attaque du 7 octobre n'est pas seulement atroce. Elle n'est pas contextualisable. Rappeler qu'il existait un monde ségrégationniste entre « le Jourdain et la mer » avant cette date fatidique revient à justifier la mort des personnes tuées. En revanche, sur les chaînes télévisées et les radios, les discours pro-israéliens ne souffrent d'aucune remise en cause ou presque. Même lorsqu'ils peuvent être considérés comme profondément haineux. « Je n'en ai rien à faire de ce que vont devenir les 2 millions de personnes à Gaza. Notre réponse doit être impitoyable, on ne doit pas se soucier des droits de l'homme, on doit avancer en tant que juifs », déclare, le 19 octobre 2023, l'écrivain franco-israélien David Antonelli. « Aujourd'hui ce que l'on veut c'est que Gaza soit complètement rasée, que notre aviation pilonne toute la ville », vitupère, quelques jours plus tard, l'avocate franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri, présidente de l'association « Israël is forever ». La journaliste Céline Pina opère quant à elle une comparaison douteuse entre les enfants israéliens qui sont « partis en emportant comme dernière image, une image d'inhumanité, d'atrocité et de mépris pour ce qu'ils sont » et les enfants palestiniens qui ne « mourront pas en ayant l'impression qu'en face d'eux, l'humanité a trahi tout ce qu'ils sont en droit d'attendre ». Sans compter le député des Français de l'étranger Meyer Habib qui assimile la population palestinienne à « un cancer ». Acharnement En comparaison, l'acharnement subi par une personnalité comme la juriste franco-palestinienne Rima Hassan laisse coi. Son cas est particulièrement emblématique. Car voilà une jeune femme éloquente, qui « présente bien » et dont le discours est combatif, mais toujours pédagogique. Il peut séduire les déjà-convaincus et convaincre des hésitants. Rima Hassan parle d'apartheid, de Nakba, du droit au retour. Elle évoque son expérience en tant que réfugiée née en Syrie et assume haut et fort sa lassitude face aux formules milles fois rabâchées. Le paradigme à deux États ? Très peu pour elle. La solution est caduque depuis longtemps à ses yeux. Elle préfère se prononcer en faveur d'une solution binationale, bien que sa candidature pour les Européennes sur la liste de la LFI la contraigne à mettre de l'eau dans son vin puisque le mouvement défend la position historique de la diplomatie française. S'ils sont écoutés attentivement, les propos de Rima Hassan témoignent d'une prise en compte de « l'autre » israélien. À mille lieux en tous cas de la radicalité qui lui est prêtée. On lui impute une proximité avec le Hamas quand elle a publiquement qualifié le mode opératoire du mouvement islamiste de « terroriste ». Un historien de renom, Georges Bensoussan, lui attribue une intention génocidaire contre les juifs israéliens quand elle dit plaider pour une cohabitation totale entre juifs et Palestiniens. Des intellectuels la décrivent comme « antisioniste » alors qu'elle ne revendique même pas le terme, pourtant rarement remis en question dans les milieux pro-palestiniens. « Je n'aime pas me définir comme antisioniste parce qu'on ne sait pas de quel sionisme on parle, indique-t-elle à l'hebdomadaire Politis. Le sionisme a deux dimensions. L'une structurelle, nationale, à laquelle je ne m'oppose pas. La deuxième est coloniale. Et Israël doit rompre avec sa dimension coloniale qui aboutit à déshumaniser les Palestiniens ». L'élévation de Rima Hassan au statut de figure « controversée » de la vie politique souligne le caractère délirant des passions suscitées par le soutien à la Palestine en France. Inconscient Il y a quelque chose de pourri au royaume de France. Comme dans nombre de pays occidentaux aujourd'hui, dépassés par l'ampleur que prennent les mobilisations contre la politique israélienne et les blancs-seings que lui apportent les gouvernements d'Europe et d'Amérique du Nord. L'angoisse que charrient ces initiatives suggère une conviction enchâssée dans l'inconscient selon laquelle certaines vies valent plus que d'autres. Et que, pour parvenir à l'égalité, la libération des uns équivaudra forcément à la perte de quelque chose pour les autres. Mais quoi ? En France, une partie de l'intelligentsia projette aussi sur la question israélo-palestinienne ses propres obsessions identitaires autour de la présence arabo-musulmane sur place. « Israël est à la pointe du combat occidental contre l'islamisme, lance dans l'une de ses chroniques sur Europe 1 Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro. En cela, sa guerre est non seulement légitime et juste, mais protège, au-delà de ses propres frontières, toutes les démocraties. » Comme un écho lointain à Théodore Herzl, père fondateur du sionisme, qui, dans l'État des juifs (1896), évoquait les bienfaits que pourrait retirer l'Europe de l'entreprise sioniste : « nous formerons là-bas un élément du mur contre l'Asie ainsi que l'avant-poste de la civilisation contre la barbarie ». D'hier à aujourd'hui, « ici » et « là-bas » se croisent et se confondent. Il n'y a pas d'importation du « conflit israélo-palestinien. Les deux rives de la méditerranée sont unies par une histoire coloniale qui tarde à se clore définitivement. En 1967, à la veille de sa mort, le père de l'intellectuel palestinien Elias Sanbar exhorte son fils à ne pas avoir peur. « Nous sommes comme une arête dans la gorge du monde, personne n'arrivera jamais à nous avaler. » Une arête dans la gorge du monde qui finira peut-être, qui sait, par libérer une partie du monde de lui-même. ... voir moins...
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